Le cycle de financement a été mis en place par le ministère des Affaires étrangères néerlandais, qui a fourni en janvier 2021 la première injection de fonds pour un montant de 7,5 millions d’euros, afin de répondre à la demande d’emprunts lors des pics de la crise de la COVID. Participent également à ce cycle BII (British International Investment, ex-CDC) pour 10 millions d’euros, FMO pour 7,5 millions d’euros, Swedfund pour 5 millions et Philips pour 2,5 millions. Le MCF bénéficiera en outre d’une garantie par la U.S. International Development Finance Corporation (DFC), créée par la Health Finance Coalition (HFC) avec le soutien de la U.S. President’s Malaria Initiative (PMI) et du Center for Innovation & Impact (CII) de l’USAID. Via un financement mixte, le MCF utilise des capitaux catalyseurs issus de sources tant publiques que privées, avec pour objectif un total de 80 millions d’euros. Cependant, un environnement opérationnel difficile, avec notamment de fortes dévaluations des devises dans les marchés africains sur lesquels le fonds MCF II investit, a entravé cette croissance.
Le fonds MCF II satisfait aux critères du 2X Challenge, étant donné qu’il permettra à des entreprises du secteur de la santé inclusives en faveur des femmes d’accéder à des capitaux et qu’il augmentera l’offre de services de santé destinés aux patientes. Le 2X Challenge représente un engagement de la part des institutions de financement du développement du G7 de mobiliser des capitaux afin de soutenir des entreprises qui, dans les économies émergentes, offrent aux femmes un accès à des fonctions de direction, à une qualité de l’emploi, et à des produits et services favorisant leur inclusion et leur participation économiques.
Depuis sa fondation, Medical Credit Fund a procuré plus de 8 000 prêts à des fournisseurs de services de santé en Afrique pour un montant total dépassant 140 millions d’euros et avec un taux de remboursement de 95 %. Il a bénéficié à 2 000 PME du secteur de la santé au Kenya, au Ghana, au Nigéria, en Tanzanie et en Ouganda. Les prêts s’assortissent d’une aide à l’amélioration de l’activité et de la qualité selon les normes et la méthodologie PharmAccess-SafeCare, grâce auxquelles plus de 80 % des clients ont pu améliorer leurs services.
Le MCF déploie son financement afin d’augmenter son impact en Afrique subsaharienne et en particulier de faire progresser ses produits de crédit numérique, dont Cash Advances, qui ne demande pas de garantie : le prêt est accordé en fonction de l’historique des reçus de paiement par le fournisseur via son téléphone mobile. Les recettes numériques servent directement à rembourser l’emprunt. En tant que tels, les clients finaux bénéficient d’une flexibilité de remboursement et d’un processus à la fois rapide et facile, car tout s’effectue via leur téléphone.