Boost Africa est une initiative conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI), avec le concours financier de la Commission européenne et de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). Le volet BEI de ce programme réside dans le soutien financier apporté aux fonds de capital-risque subsahariens et dans une assistance technique proposée aux gestionnaires de fonds et aux sociétés de leur portefeuille.
L’objectifde BA est de faciliter et de développer l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique. Le programme BA permet des investissements par la BEI et par la BAD en fonds de capital-risque et en capital-investissement, afin de soutenir le développement et la croissance de start-up et de PME innovantes. Un programme d’assistance technique complète ce programme d’investissement.
Le volet BEI du programme d’investissement comprend deux tranches. La tranche senior (type d’investissements habituel dans le capital-risque et le capital-investissement) et la tranche junior (instruments subordonnés). La tranche junior permet d’absorber des parties de pertes potentielles en lien avec des fonds de capital-risque et de capital-investissement, tous les investisseurs de la tranche senior pouvant par conséquent en bénéficier.
La tranche junior est plafonnée à 30 % du montant total engagé dans un fonds. Ensemble, les deux tranches ne peuvent représenter plus de 49 % de l’engagement total dans un fonds. Le pourcentage représenté par la tranche junior sur un engagement total se détermine selon certains critères (basé sur les économies fragiles, amorçage et phase initiale, équipes novices).
Le programme BA doit produire un puissant effet catalyseur, en attirant vers le marché du capital-risque subsaharien, insuffisamment desservi en l’état, des ressources provenant d’investisseurs publics et privés. Il est attendu de la BEI et de la BAD qu’elles mobilisent 300 millions d’euros supplémentaires auprès de tierces parties co-investissant à leurs côtés dans des fonds de capital-risque et de capital-investissement.
L’effet attendu est que ce programme soutienne la croissance du marché des fonds de capital-risque africains via des investissements dans des start-up et PME africaines. Par conséquent, le programme doit non seulement être financièrement rentable, mais aussi avoir un fort impact en matière de création d’emplois (1 700 emplois directs et 5 100 emplois indirects) et particulièrement pour les femmes et pour les jeunes (qui doivent représenter respectivement plus de 30 % et 75 % du personnel des start-up et PME).
La BEI a investi dans cinq fonds des tranches junior et dans deux fonds des tranches senior (Janngo Capital Startup Fund et Atlantica Ventures). Elle envisage un dernier investissement avant la fin de l’année. Les autres membres de l’Alliance sont invités à co-investir dans les fonds soutenus par BA, et en particulier dans le Janngo Capital Startup Fund et dans Atlantica Ventures, qui recherchent encore des financements.
Succédant à BA, Boost Ventures in Africa, mené en partenariat avec des institutions de financement du développement européennes, devrait se mettre en place en 2023-2024. D’autres membres de l’Alliance sont invités à proposer des candidats au pipeline de fonds pour ce nouveau programme.
